Fondée en 2001, Le Chant de la Carpe mène et partage un travail artistique axé sur les questions liées au langage : le langage, bien plus qu’un outil purement utilitaire, est un ferment de création et d’émancipation.
Le Chant de la Carpe partage des expériences artistiques sous formes de spectacles souvent pluri-disciplinaires (théâtre, musique, performance, arts plastiques) et des actions culturelles invitant à la mise en suspension des rapports convenus au langage et des vérités toutes faites qu’il produit.
Nos propositions explorent deux domaines et thématiques entrecroisées :
- la poésie contemporaine comme lieu de renouvellement du langage,
- l’égalité femmes / hommes comme biais agissant de transformations sociétales.
Elles revendiquent le partage des pratiques artistiques comme dimension d’éducation populaire, vont à la rencontre de tous les territoires et publics potentiels, et coopèrent avec l’Éducation Nationale pour des actions de sensibilisation et des ateliers artistiques.
La Compagnie alterne la création de formes scéniques conçues pour des salles techniquement équipées et des « spectacles escarmouches » jouables en tous lieux.
et
Convaincu de la puissance de la pratique artistique pour faire dialoguer le singulier et le commun, Le Chant de la Carpe s'implique tant dans une recherche artistique opiniâtre que dans la culture du lien social qui rend sens à l'expérience artistique.
Ainsi la Compagnie va à la rencontre de publics diversifiés, voire inhabituels, notamment :
lors de représentations chez l'habitant, ou au sein de toutes sortes de structures, dans les quartiers urbains comme en milieu rural (la proximité et les petites jauges facilitent les échanges),
par la mise en place d'actions spécifiques avec les publics, en co-construction avec différentes structures ou collectivités,
au travers d'ateliers et stages de pratique ouverts à toutes et tous (expériences de création théâtrale « De l'écriture à la mise en jeu », en passant par la mise en scène collective, et... le plaisir de créer)
au travers de stages « Dire la poésie contemporaine » (les questions que posent les langues poétiques contemporaines),
et, en période de création, par la fidélisation d'un groupe de personnes « attentives » au processus de création d'un travail en cours (ces « témoins » se réunissent régulièrement avec l'équipe artistique, à l'occasion de répétitions publiques, de temps d'échanges sur le travail en cours et les thèmes abordés, de partages d'expériences et de travaux produits par eux-mêmes (accompagnées ou non par l'équipe), de participation de personnes relais et ressources - réalisation d'éléments scénographiques, accessoires, costumes, etc.
Pour résumer, Le Chant de la Carpe fonde sa conception de l' « accessibilité » culturelle non pas sur l'amoindrissement des contenus artistiques mais sur la création de conditions de rencontres avec les publics et la pratique.
Vit à Arçais (Marais Poitevin, 79)
Plasticien, comédien puis metteur en scène, c'est à partir de sa rencontre de l'œuvre de Ghérasim Luca que Stéphane Keruel se met à l'écriture de textes à dire et à jouer.
Depuis, il exerce sur le langage un chantage fécond auquel il extorque des solos d'salive et autres formes théâtrales à la lisière de la performance et du concert musical. Il y tente de faire parler les oreilles, de verbifier le nom poésie en verbe d'action – un verbe d'aucun groupe et irrégulier -, de creuser des plaies dans la langue domestiquée, d'occuper le fond du trou qu'il y a sous la langue, de dire de ce trou, de dire ce trou, d'arrache-pied... Quelque chose comme ça.
Formation à l’Ecole Régionale des Beaux Arts d’Aix-en-Pce et au Conservatoire d'Art Dramatique de Lyon.
À partir de 1987, travaille en tant qu’acteur avec différents metteurs en scène en Rhône-Alpes, et adapte et/ou met en scène dans des domaines variés : marionnettes (Garcia Marquez, Lazzario De Tormes), musique (quintet à vent : Concert Impromptu, écriture contemporaine (Chambres de Philippe Minyana).
En 1990, co-fonde avec Olivier Maurin de la compagnie Lhoré Dana à Lyon : acteur dans des oeuvres de Kafka, Marie-Luise Fleisser, Daniil Harms, Gregory Motton, Mohamed Rouabhi, Edward Bond, Lothar Trolle...
Collabore aux nombreuses actions menées en direction des publics dans le cadre d'une résidence de sept ans au Théâtre de la Renaissance - théâtre missionné, direction : Laurent Darcueil (Oullins).
A partir de 1999 : s’engage dans une recherche de longue haleine sur le langage à partir de l’œuvre de Ghérasim Luca.
Depuis 1992 : donne des lectures publiques d’auteurs contemporains, et des ateliers pour des publics divers. Nombreuses conceptions et réalisations de spectacles joués par des lycéens.
En 2001, fonde la compagnie Le Chant de la Carpe.
2001 : met en scène et joue avec Claude Andrzejewski de « … C'est tout ! » d'après Daniil Harms
2003-2005 : Ecrit et réalise de trois versions scéniques de « C'est quelque chose ».
2005 : met en scène de « Le fantôme de la vieille paroisse » (montage poètes contemporains).
2005 : écrit, réalise et joue de « Chôôôcolaaah, un passage obligé à travers un cri ».
2006 : joue une nouvelle version de « Chôôôcolaaah » mise en scène par Jean-Pierre Bodin.
2006 : première collaboration artistique avec Jean-Michel Potiron, Théâtre à tout Prix (Besançon) : direction d’acteur pour « Protesto » de et par Jean-Michel Potiron, Théâtre à tout Prix.
2007 : crée « La poésie, la question même de la langue », petite forme théâtrale en guise d'initiation à la poésie, jouée dans des classes de collèges et lycées.
2008 : met en scène « Les Dériveurs » d'après Guy Debord, deuxième étape de chantier, CDN de Besançon.
2008 : écrit et joue « Et donc je m’acharne », mis en scène par Jean-Michel Potiron, Théâtre à tout Prix.
2008 : réalise la commande d’écriture d’un duo : « Ahh, ou comment réinventer des formes d’étreintes », mis en scène par Florence Meier, Lyon.
2008 : collabore à la mise en scène de « Le dernier des dériveurs » troisième étape de chantier, par Jean-Michel Potiron, Théâtre à tout Prix, à la Grange de Dorigny, Lausanne.
2010-2011 : conçoit et joue « Tout ça Tout ça », mis en scène par Jean-Michel Potiron, coprod : CAPM & HVS, ABC Centre de Culture, La Chaux de Fonds, Suisse.
2011 : crée « @ttention » , écriture collective, dans le cadre des « Futurs de l'écrit » à Noirlac, (18)
2012 : écrit et joue « Là quand même », mis en scène par Jean-Michel Potiron (Niort).
2013 : met en scène « Pot-au-feu d'Or Mental », d'après Ghérasim Luca (coproduction la carrosserie Mesnier, 18)
2012-2013 : écrit, joue et met en scène « Saoul Silence », avec Edwige Fouquet, saxophoniste.
2014 : écrit, joue et met en scène « Expérience n° hein ? », avec Edwige Fouquet.
2014 : met en scène et joue « La Chasse au Snark » de Lewis Carroll, avec M. Perrinet. (Médiathèque de Niort)
2014-2015 : écrit, joue avec Didier Rochefort et met en scène «Y Langue ».
2015 : met en scène « Jeu me dis », écriture collective, avec 10 personnes en fragilité psychique du GEM Niort.
2015 : entame la création de « Tarkos Opéra », avec Guigou Chenevier batteur-percussionniste, coproduction Le Chant de la Carpe/Inoui-Production.
2016 : écrit et met en scène "Sex-textuellement vôtre" et "Qu'est-ce que sexe Ah ?", coproduction Le Chant de la Carpe/Festival Impulsions, au Moulin du Roc - Sc. Nat. De Niort.
2016 : conçoit et met en scène "La Fée Ève de cacao", performance dansée par Loulia Plotnikova, coproduction Le Chant de la Carpe/L'Horizon (La Rochelle).
2017 : création "Silence on harcèle" coproduction Le Chant de la Carpe/Festival Impulsions
2018 : création "Veilleuses" coproduction Le Chant de la Carpe/Festival Impulsions
2018 : création « La Fontaine Fables et Contes », d’après les fables et les contes bleus.
2018-2019 : création « Tarkos opéra » d'après l'œuvre de Christophe Tarkos avec la musique de Guigou Chenevier. Conception et jeu Stéphane Keruel. Mise en scène Jean-Michel Potiron. Coproduction Les 2Scènes – scène Nationale de Besançon, Partenaire Moulin du Roc Niort
2020 : création « Le Complexe de la Sorcière » d’après le livre d’Isabelle Sorente, avec Anaïs Renaudie, Jenny Dahan et Stéphane Keruel, partenariat Impulsions Femmes
2021 : participe Théâtre Forum « Handlove » sexualité / hnadicap, Cie du Mauvais Genre
2021 : création « Sexus Nullus » d’après le livre de Thierry Hoquet, partenariat Impulsions Femmes, Festival Impulsions
2021 : écriture et création « L’affaire des MIMAHKS » d’après les œuvres plastiques de Martine Hoyas, partenariat Impulsions Femmes, Festival Impulsions
2022 : création « Ma Gaie Racine Buccale », d’après l'œuvre poétique de Ghérasim Luca, musiques de Guigou Chenevier, avec Guigou Chenevier et Stéphane Keruel
2023 : en préparation : écriture et création de « On y est », trio performance texte et musique